À travers une série d’essais nourris par des discussions avec ses collègues pasteurs, John Piper plaide pour abandonner la professionnalisation du pastorat et poursuivre l’appel prophétique de la Bible en faveur d’un engagement radical dans le ministère.
« La professionnalisation du ministère pastoral tue les pasteurs que nous sommes ! Le professionnel n’a pas la mentalité du prophète. Il n’a pas non plus celle de l’esclave de Christ. Le professionnalisme n’a rien à voir avec l’essence et l’âme du ministère chrétien. Plus nous aspirons à être professionnel, plus nous laisserons de morts spirituels dans notre sillage. Il n’est pas possible de ressembler professionnellement à un enfant (Mt 18.3). Il n’existe pas non plus de coeur tendre professionnel (Ép 4.32) ni de soupir professionnel après Dieu (Ps 42.2).
Mes frères, nous ne sommes pas des professionnels ! Nous sommes des proscrits. Nous sommes des étrangers et des exilés dans le monde (1 Pi 2.11). Notre citoyenneté est au ciel, et nous attendons le Seigneur avec une grande impatience (Ph 3.20). Il est impossible de professionnaliser l’amour ardent que nous éprouvons quant à son retour sans l’anéantir. Et elle est sur le point d’être anéantie.
Le monde établit le calendrier de l’homme professionnel ; Dieu établit le calendrier de l’homme spirituel. Le vin nouveau de Jésus-Christ fait exploser les outres du professionnalisme. »